Mycoses vaginales: quelle contraception choisir ?

Mes consultantes me demandent souvent quelle contraception adopter pour éviter les mycoses vaginales. La réponse n’est jamais simple. En réalité tous les moyens de contraception sont susceptibles de modifier le pH vaginal et la flore vaginale, et cette modification varie d’une femme à l’autre. Je vous propose de découvrir comment prendre soin de votre santé intime et prévenir les infections en choisissant la méthode contraceptive qui convient le mieux à votre corps. 

Différentes méthodes contraceptives existent

Vous le savez certainement, différentes méthodes contraceptives répondent aux besoins et préférences des femmes. Qu’elles soient à court ou à long terme, ces méthodes offrent des solutions adaptées à chaque situation.



La pilule contraceptive régule les hormones pour empêcher la grossesse lorsqu’elle est prise quotidiennement, mais, nous l’avons vu précédemment, elle est susceptible de modifier l’acidité vaginale.



Le stérilet est une option à long terme qui prévient la fécondation et la nidation de l’œuf en étant inséré dans l’utérus. A première vue, il pourrait être le moyen de contraception idéal. Toutefois il a un gros inconvénient ! Le fil du stérilet offre un support idéal pour héberger le Candida Albicans qui en profite pour se développer. Certaines de mes consultantes ont fait analyser le fil de leur stérilet après l’avoir fait enlever et le résultat était sans appel…. le fil présentait une belle colonie de Candida Albicans ! Autre moyen peut-être moins impactant : l’implant contraceptif. Il libère lentement des hormones pour prévenir la grossesse pendant trois ans et est inséré sous la peau du bras.  L’anneau vaginal et le patch contraceptif sont des méthodes hormonales qui modifient également l’acidité vaginale. L’anneau doit être changé mensuellement et le patch chaque semaine. Bien sûr, vous pouvez adopter les méthodes naturelles qui reposent sur la connaissance du cycle menstruel et l’abstinence pendant les périodes fertiles. Méthode, à mon avis, fiable uniquement pour les femmes aux cycles extrêmement réguliers. Enfin, il existe bien sûr,  des méthodes contraceptives permanentes comme la ligature des trompes ou la vasectomie pour les personnes qui ne souhaitent plus avoir d’enfants. 

Effets des méthodes contraceptives sur le pH vaginal

Comme nous l’avons vu, l’utilisation de contraceptifs peut affecter le pH vaginal, qui est un indicateur de l’acidité ou de l’alcalinité de l’environnement vaginal. La pilule contraceptive, peut perturber l’équilibre hormonal et augmenter l’acidité du vagin, favorisant ainsi les infections vaginales.



De plus, les contraceptifs locaux contenant des substances irritantes peuvent altérer le pH vaginal, augmentant ainsi les risques de prolifération de levures.



Il est donc important de choisir une méthode contraceptive adaptée en tenant compte de la sensibilité individuelle. Le préservatif, peut être une alternative pour les femmes sensibles au pH vaginal, mais il peut également s’avérer irritant. 

Impact des méthodes contraceptives sur la flore vaginale

Donc, les contraceptifs oraux contenant des hormones synthétiques peuvent modifier le pH vaginal et favoriser la croissance de bactéries et de levures indésirables.

De même, l’utilisation de spermicides peut tuer les bactéries bénéfiques et perturber l’équilibre naturel du vagin.

Pour minimiser ces risques, je vous conseille des contraceptifs non-hormonaux tels que le préservatif, le pessaire, le diaphragme, l’éponge ou la cape cervicale. 

Les causes : contraception et/ou rapports sexuels ?

Les mycoses vaginales sont une infection courante chez les femmes, touchant environ 75% d’entre elles au moins une fois dans leur vie. Beaucoup de mes consultantes reconnaissent avoir eu leurs premières mycoses au moment de leur première contraception qui coïncide généralement avec leur premier rapport sexuel.  C’est la raison pour laquelle la plupart d’entre elles associent les mycoses aux rapports sexuels. Même s’il est vrai qu’un rapport sexuel est également susceptible de modifier la flore vaginale, il faut bien comprendre que dans ce cas de figure, le déclenchement des mycoses se fait uniquement à cause d’une flore vaginale déjà faible. 

Lors d’un rapport sexuel, la flore vaginale rencontre une flore « étrangère » et doit être suffisamment armée pour s’en défendre. C’est un peu comme si une plaie ouverte était subitement en contact avec des microbes. Forcément, cela va s’infecter ! Mais n’oublions pas que la cause de cette blessure est bien souvent la pilule contraceptive. 

Quelle méthode contraceptive choisir pour éviter mycoses?

Les préservatifs sont une option sûre et efficace pour prévenir les infections vaginales, y compris les mycoses, tout en offrant une protection contre les IST et la grossesse. Pour éviter toute irritation, je vous conseille l’huile de coco. Elle est naturellement antifongique et apaisera une muqueuse irritée.  D’autres méthodes non-hormonales comme le diaphragme, l’éponge ou la cape cervicale peuvent être utilisées avec du spermeicide. Elles sont facilement réversibles et n’affectent pas l’équilibre naturel du vagin.

Pour celles qui préfèrent les méthodes hormonales, il est recommandé de choisir des contraceptifs à faible dosage hormonal et des formulations sélectives pour minimiser les risques de mycoses. L’anneau vaginal, par exemple, libère les hormones de manière plus douce.

Vous l’avez compris, chaque méthode a ses avantages et inconvénients et il vous appartient de choisir celle qui vous conviendra le mieux. 

Si vous vous posez de nombreuses questions sur les causes, conséquences et moyens naturels de vous libérer de vos mycoses vaginales, je vous conseille de télécharger le E-Book « Mycoses Vaginales, la méthode naturelle pour vous en libérer ». Cet ouvrage vous propose de mieux comprendre l’origine de vos mycoses, des tests, ainsi que des recettes et des solutions naturelles pour vous en libérer. 

DELPHINE GUILLOUX
+33 (0) 6 62 18 96 23
1, rue de Bonlieu
74000 ANNECY
mail : naturo.guilloux@gmail.com