Delphine GUILLOUX
Naturopathe à Annecy

Endométriose & Naturopathie


L’action bénéfique de la Naturopathie sur l’endométriose

1. Qu’est que l’endométriose ?

L’endométriose est une maladie gynécologique immuno-inflammatoire qui atteint l’endomètre de la cavité utérine. Elle se caractérise par le développement de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus. Les lésions d’endométriose entraînent une situation inflammatoire douloureuse.

Ces lésions peuvent atteindre d’autres organes. Des lésions d’endométriose ont été retrouvées au niveau des poumons, de l’épaule et du cerveau !

L’endométriose concerne essentiellement les femmes en âge de procréer (des premières règles à la ménopause). Mais il arrive que les symptômes soient toujours présents après la ménopause.

Plusieurs types de lésion peuvent être observées :

  • L’endométriose superficielle, localisée principalement dans le péritoine pelvien ;
  • Le kyste ovarien endométriosique (endométriome) localisé dans les ovaires ;
  • L’endométriose profonde, localisée dans le septum recto-vaginal (zone de contact entre le vagin et le rectum), la vessie et le rectum ;
  • Plus rarement, des lésions d’endométriose hors du bassin

2. Pourquoi est-ce si douloureux ?

Cette pathologie peut provoquer des douleurs très importantes, aggravées au moment des règles.

En effet, contrairement à la muqueuse utérine qui évacue les « déchets » accumulés lors de l’ovulation par le flux sanguin, les lésions endométriosiques qui provoques des déchets par la « desquamation » ne trouvent pas de chemin de sortie. Les cellules immunitaires tentent alors de les éliminer, sans succès, ce qui induit une inflammation locale et du stress oxydatif, responsables de ces douleurs.

Ces douleurs peuvent également apparaître pendant ou après les rapports sexuels, ou au moment de déféquer ou uriner.

D’autres symptômes peuvent accompagner ces douleurs :

  • Des douleurs pelviennes chroniques (en-dehors des règles) ;
  • Des saignements abondants pendant ou en dehors des règles ;
  • Des ballonnements, problèmes digestifs, douleurs post-prandiales (après les repas)
  • Des nausées
  • Une fatigue intense
  • Une dépression ou de l’anxiété

3. Maladie mal diagnostiquée

Longtemps ignorée, taboue, mal diagnostiquée, même si les médecins et gynécologues y sont de plus en plus sensibilisés, il faut attendre en moyenne 7 ans avant d’avoir un diagnostic !

Aujourd’hui, on considère qu’environ 10% de la population féminine est atteinte de cette pathologie, mais si l’on tient compte de toutes celles qui ne sont pas diagnostiquées, on peut raisonnablement penser que ce pourcentage doit être supérieur.

Beaucoup de femmes finissent par avoir un diagnostic lorsqu’elles souhaitent avoir un enfant. En effet, cette maladie est une des principales causes d’infertilité féminine. 30% des femmes atteintes d’endométriose rencontrent des difficultés de conception.

C’est la raison pour laquelle, lorsque les premières règles sont particulièrement douloureuses et abondantes, il est nécessaire de se poser la question d’une éventuelle endométriose et consulter sans attendre !

4. Comment est-elle diagnostiquée ?

En cas de suspicion d’une endométriose, le médecin ou gynécologue fera appel à l’imagerie médicale (échographie ou IRM) et/ou un geste chirurgical à visée diagnostique par coelioscopie.

Cette dernière, consiste à introduire petite caméra grâce à une incision réalisée au niveau du nombril. Cela permet de visualiser directement les lésions, de les localiser et de réaliser des biopsies.

C’est également au moyen de la coelioscopie que l’on peut retirer des lésions.

5. Quels traitements médicaux & chirurgicaux ?

Les traitements proposés par la médecine traditionnelle ne visent qu’à faire disparaître les douleurs sans toutefois s’attaquer à la cause de la maladie.

  • Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les analgésiques comme l’ibuprofène sont proposés pour soulager les douleurs. Malheureusement ces anti-inflammatoires sont bien souvent très mal tolérés par le système digestif et cela a pour conséquence d’aggraver le terrain inflammatoire !
  • Une contraception (stérilet hormonal, pilule ou patch) qui coupe les règles. Cette solution peut sembler idéale : plus de règles = plus de douleurs. Mais cette « ménopause » forcée et précoce n’est pas sans conséquences ! Elle induit une sécheresse vaginale et son cortège de conséquences : vaginoses, mycoses vaginales, infections urinaires, douleurs lors des rapports sexuels, baisse ou perte de libido, bouffées de chaleur, accélération du vieillissement, risque d’ostéoporose, augmentation des risques de maladies cardiovasculaires et neurodégénératives…
  • Enfin, une intervention chirurgicale par coelioscopie peut être proposée pour éliminer les lésions identifiées.

Mais puisque l’inflammation est toujours présente, ces lésions se reformeront inévitablement quelques mois après l’opération !

6. Quelles sont véritablement les causes de l’endométriose ?

Endométriose et système digestif 

a) L’étude ENDONUT

Une étudiante en médecine, Mlle Aurélie Aupetit a présenté sa thèse de fin d’études en 2021 à la Faculté de Médecine de Rouen. Cette thèse, disponible sur le site DUMAS (Dépôt Universitaire de Mémoires après Soutenance) est intitulée comme suit : « Étude de l’intrication entre le syndrome de l’intestin irritable, les troubles du comportement alimentaire et l’endométriose. Étude ENDONUT1 »

Cette étude a questionné des patientes issues de la cohorte CIRENDO (Cohorte Inter Régionale nord-ouest des femmes atteintes d’ENDOmétriose) ayant un diagnostic avéré d’endométriose depuis moins de 4 ans. Au total, 54 femmes ont répondu à ce questionnaire dont le résultant met en évidence une association significative entre le SII (syndrome de l’intestin irritable), les TCA (troubles du comportement alimentaire), et l'endométriose.

Bien entendu, pour être validée par le corps médical, cette étude doit être confirmée par d’autres études en méta-analyses, c’est-à-dire des études plus générales et croisées sur le sujet. Je n’ai pas pu trouver d’autres études sur effectuées sur le sujet, mais cela donne une idée à la fois des causes et des conséquences de l’endométriose sur l’organisme.

b) Les troubles digestifs et l’endométriose

Les troubles digestifs et l’endométriose sont tellement liés qu’ils sont à la fois une cause et une conséquence de l’endométriose.

Dans la plupart des cas, les troubles digestifs sont associés aux douleurs liées à l’endométriose. Ballonnements, gaz, constipation et/ou diarrhées, sensation de ventre gonflé en permanence, les femmes souffrant d’endométriose déclarent généralement avoir également ces symptômes.

Lorsque l’inflammation s’installe dans notre organisme, elle a obligatoirement une action sur la qualité de la muqueuse intestinale, qui constitue en quelque sorte le toit de votre maison digestive, dont les habitants sont la flore intestinale.

Voici deux schémas illustrant les conséquences de l’inflammation sur le système digestif :

Ce 1er schéma illustre le système digestif tel qu’il devrait être dans une situation normale. La muqueuse intestinale assure alors son double rôle d’assimilation des nutriments pour nourrir le microbiote, et en même temps son rôle de barrière aux indésirables qui ne doivent pas rentrer dans le système digestif : virus, microparticules alimentaires, champignons, bactéries.

La flore intestinale est naturellement constituée de plusieurs familles d’individus : les bactéries dites « amies » que j’appelle « les gardiennes du temple » comme celles de la famille des lactobacillus, mais aussi des bactéries ayant mauvaise réputation comme Escherichia Coli ou Helicobacter Pilori.

Elle abrite également une petite population de Candida Albicans ou des virus comme le Papillomavirus, qui ne pose alors pas de problèmes particuliers. En effet, ces individus sont potentiellement pathogènes mais sont heureusement neutralisés par la présence abondante des bactéries « gardiennes du temple ».

Le 2nd schéma illustre l’Hyperperméabilité Intestinale, soit l’altération de la muqueuse intestinale qui ne peut plus assumer son rôle protecteur.

On peut observer que l’altération de la muqueuse peut se comparer au toit d’une maison dont il manque des tuiles. Il « pleut » alors en permanence dans la maison.

Cette porosité entraîne un déséquilibre du microbiote intestinal, propice à la raréfaction ou la disparition des gardiennes du temple au profit des autres individus potentiellement pathogènes.

Les troubles digestifs s’installent alors avec leur cortège de ballonnements, de gaz, de constipation et/ou de diarrhées, pouvant provoquer également, selon les cas, des mycoses vaginales, des cystites chez les femmes, ou encore des brulures d’estomac.

Dès lors que la muqueuse intestinale n’a plus la capacité d’assumer son rôle d’assimilation et de barrière, l’inflammation s’installe durablement avec ses répercussions sur un déséquilibre du système hormonal, du système nerveux, du système immunitaire et donc sur le développement des cellules endométriosiques.

c) TCA (troubles du comportement alimentaire)

Les troubles du comportement alimentaire sont présents sous 3 formes : l’anorexie mentale, la boulimie et l’hyperphagie, tous regroupés sous le terme TCA.

Ces TCA surviennent le plus souvent au moment de l’adolescence (entre 15 et 25 ans). Ils entraînent des conséquences négatives sur le système hormonal alors en plein chamboulement. D’ailleurs les femmes en période d’anorexie n’ont généralement plus leurs règles.

Les TCA, et surtout ceux accompagnés de vomissements, provoquent une anémie en vitamines et minéraux. Ces nutriments sont pourtant essentiels au bon fonctionnement du système hormonal et plus généralement à l’équilibre acido-basique de l’organisme. Je détaille ci-après le lien entre l’équilibre acido-basique et l’inflammation.

Il apparaît alors logique de constater un lien existant entre les TCA et l’endométriose.

L’étude ENDONUT conclut d’ailleurs à l’existence plus que probable de ce lien entre les TCA et l’endométriose.

Endométriose et perturbateurs endocriniens

La croissance des oestrogènes au moment des règles favorise la prolifération des cellules endométriosiques. Les femmes souffrant d’endométriose sont donc hyperoestrogéniques.

Ce déséquilibre hormonal (rapport oestrogènes / progestérone) peut avoir un lien avec les perturbateurs endocriniens. En effet, ces derniers miment les oestrogènes (oestrogènes-like), c’est-à-dire qu’ils se fixent sur les récepteurs aux oestrogènes et les activent artificiellement.

On peut nommer les désormais bien connus : phtalates, bisphénols, dioxines, les PCB, les pesticides et fongicides.

Même si certaines d’entre elles font l’objet d’une interdiction (Bisphénol A par exemple), ces substances se retrouvent malheureusement partout :

  • Produits cosmétiques,
  • Produits phytosanitaires
  • Alimentation (légumes & fruits non bios), alimentation industrielle
  • Objets du quotidien en plastique : boites en plastiques, jouets
  • Ustensiles de cuisine (poêles, casseroles…)
  • Vêtements neufs…

Une étude américaine de 20232 démontre que l’exposition à ces substances favorise le développement de la maladie.

Il apparaît donc évident que plus on en contact avec ses perturbateurs endocriniens, plus le système hormonal se déséquilibre en faveur du développement des cellules endométriosiques.

Endométriose et Hypothyroïdie

La progestérone et les oestrogènes sont fabriquées par les hormones thyroïdiennes. Si la thyroïde ne fonctionne pas de façon optimale, ces hormones ne seront pas ou peu synthétisées.

Ainsi une étude de CAMBRIGDE University de septembre 2022, relève que 9,6% présentent une hypothyroïdie.

Et d’après une étude de 20193 sur l’effet des hormones thyroïdiennes sur les cellules ectopiques (cellules utérines dérivant de l’endomètre et s’implantant hors de l’endomètre), les chercheurs ont démontré chez la souris que les hormones thyroïdiennes déficients contribuent à l’aggravation de l’endométriose.

Ils ont également démontré que les femmes atteintes d’hypothyroïdie, notamment la forme auto-immune Hashimoto, souffraient d’une forme plus sévère d’endométriose que les femmes avec une fonction thyroïdienne normale.

Ainsi, parallèlement au rééquilibrage des hormones féminines pour lutter contre l’endométriose, il est primordial de soutenir également la thyroïde avec des cofacteurs comme le zinc, le sélénium, l’iode, et des acides aminés comme la L. Tyrosine ou le Glutathion.

7. Le rôle de l’inflammation dans l’endométriose

Qu’est-ce que l’inflammation ?

En naturopathie, on parle de terrain inflammatoire. De quoi s’agit-il ? De la perturbation de votre équilibre acido-basique !

Pour bien fonctionner et se renouveler correctement, toutes les cellules de votre organisme baignent dans un milieu aqueux (sang ou lymphe) ni trop acide, ni trop alcaline.

Je prends souvent l’exemple du poisson rouge dans son bocal que vous avez probablement eu lorsque vous étiez enfant. Difficile de le maintenir en vie ce pauvre poisson ! Vous avez peut-être oublié de lui donner à manger, de changer son eau, ou alors vous lui avez donné trop à manger ou des aliments non adaptés ! L’équilibre acido-basique c’est l’eau du bocal, ni trop propre, ni trop sale, favorable à la bonne santé de votre poisson.

Les cellules de votre organisme peuvent se comparer à ce poisson rouge dans la mesure où elles ont besoin d’un milieu aqueux de bonne qualité, favorable à leur bon développement.

Dès lors qu’il y a déséquilibre (alimentation, perturbateurs endocriniens, médicaments au long cours, stress…), le milieu aqueux devient trop acide et favorise une réaction inflammatoire. C’est ce terrain inflammatoire qui provoque des maladies chroniques de tout ordre : polyarthrite rhumatoïde, problèmes de peau, dépression, troubles digestifs (SII, SIBO, Candidose), troubles hormonaux…

Conséquences de l’inflammation sur l’endométriose

Le terrain inflammatoire favorise donc le développement de maladies chroniques telles que l’endométriose.

  • Elle fait baisser le niveau d’imprégnation en progestérone en altérant la sensibilité de ses récepteurs. Ceci entraîne un déséquilibre oestro-progestéronique, qui, nous l’avons vu, favorise le développement des lésions endométriosiques.
  • L’inflammation fait monter le taux d’oestrogènes en activant l’aromatase 4, enzyme à l’origine de la synthèse des oestrogènes. Plus le taux d’oestrogènes monte, plus les cellules oestrogéno-dépendantes se multiplient, dont font partie les cellules endométriosiques.
  • L’inflammation génère du stress oxydatif. Dès lors que les cellules immunitaires sont activées plus souvent pour lutter contre l’inflammation, celles-ci produisent des radicaux libres susceptibles d’altérer les tissus. Pour s’en préserver, l’organisme puise dans les réserves d’antioxydants protecteurs comme le glutathion par exemple. A force, l’organisme se trouve en carence d’antioxydants et le stress oxydatif a alors le champ libre pour accélérer le développement des lésions. Nous sommes alors confrontés à un cercle vicieux.
  • L’inflammation mobilise la réponse immunitaire. Les cellules dites Natural Killer vont se mobiliser pour tenter d’éliminer les cellules endométriosiques. Comme ces cellules ne peuvent pas se concentrer sur plusieurs tâches à la fois, elles laissent le champ libre à d’autres foyers potentiels d’inflammation. Donc le terrain inflammatoire se développe à tout l’organisme et la réponse immunitaire diminue.

8. La prise en charge de l’endométriose par la Naturopathie

En toute logique, par rapport à ce que nous avons précédemment, la prise en charge naturopathique va consister en 2 axes principaux :

La prise en charge du déséquilibre oestro-progestéronique

Adaptée à chaque cas particulier : excès d’imprégnation oestrogénique ou baisse d’imprégnation en progestérone, hypothyroïdie avec :

  • des plantes comme le gattillier, l’achillée millefeuille ou l’huile d’onagre et de bourrache qui contribuent à maintenir un bon équilibre hormonal

Une alimentation riche en crucifères (3 à 4X/ semaine) :

  • Tous les choux, cresson, radis, navet, roquette (aliments crucifères). Ces aliments ont un rôle actif sur l’équilibre hormonal féminin.

Pour les personnes souffrant d’hypothyroïdie, il sera nécessaire de se concentrer sur les aliments riches en iode, sélénium et zinc :

  • noix de cajou, noix du brésil+++
  • poissons gras et poissons blanc
  • foie de veau
  • brocolis
  • pain complet, avoine et son d’avoine
  • les huitres et fruits de mer
  • œufs….

La prise en charge du terrain inflammatoire

L'alimentation

Pour lutter efficacement contre un terrain inflammatoire, une alimentation riche en minéraux, vitamines, antioxydants et fibres est primordiale. Donc, on met l’accent sur :

  • les légumes (pas un repas sans légumes) crus et/ou cuits,
  • les protéines animales qui ne contiennent pas trop d’acide urique (viandes blanches, œufs, poissons),
  • des céréales et féculents complets ou semi-complets en petites quantités.
  • Des oléagineux et des légumineuses
  • Les aliments riches en omégas 3 : petits poissons des mers froides (sardines, maquereaux, harengs, anchois), saumon et truite, les graines de lin, les graines de chia, les noix et noisettes, les huiles de cameline et de colza,
  • Diminution des produits laitiers industriels, les plats préparés, les aliments trop sucrés, les aliments contenant des levures, les boissons sucrées, et l’alcool.

Une supplémentation en citrates de magnésium, potassium manganèse et zinc aide considérablement au rééquilibrage acido-basique.

Renforcer le système digestif

La qualité du microbiote intestinal, nous l’avons vu, a un lien avec l’inflammation et donc l’endométriose. D’ailleurs, dans la plupart des cas, les femmes souffrant d’endométriose déclarent avoir des problèmes digestifs.

Le déséquilibre acido-basique altère la qualité de la muqueuse intestinale qui ne peut plus assurer son rôle de barrière aux indésirables : virus, bactéries, champignons, microparticules alimentaires.

La conséquence de cette hyperperméabilité Intestinale est immédiate sur la qualité de la flore intestinale. Dès lors que celle-ci est fragilisée, la population de lactobacilles, nos gardiens du temple, se raréfie, au profit des bactéries potentiellement pathogènes (ex : E. Coli ou Helicobacter Pylori), des virus et du Candida Albicans.

Cette hyperperméabilité favorise donc le développement d’une candidose digestive, c’est-à-dire une surpopulation du Candida Albicans (ou autre champignon) dans les intestins, ou d’un SIBO, c’est-à-dire une prolifération bactérienne au niveau de l’intestin grêle.

Mon protocole inclut donc la prise en charge des problèmes digestifs pour avoir des résultats durables sur la réduction de l’inflammation et donc des douleurs en agissant sur plusieurs niveaux, au cas par cas :

  • Eliminer de la surpopulation du Candida Albicans (Candidose) et/ou des bactéries (SIBO),
  • Apport d’enzymes telles que la DAO (diamine oxydase) pour limiter les intolérances alimentaires et la production excessive d’histamine,
  • Réparer la muqueuse intestinale par l’apport de L. Glutamine et/ou AGCC (acides gras à chaîne courte) comme le Byturate,
  • Apporter des micro-nutriments pour réduire l’inflammation comme

A noter que dans l’hypothèse d’une hyperperméabilité intestinale, les probiotiques seuls seront inefficaces, et même peuvent aggraver les ballonnements en cas de SIBO. C’est la raison pour laquelle une consultation est vraiment nécessaire avant de prendre un complément alimentaire.

  • Les plantes et micro-nutriments pour lutter contre l’endométriose

La phytothérapie a un large panel de plantes ayant une action hormonale. Citons, par exemple :

- le Gattilier et l’Achillée millefeuille pour leur effet régulateur hormonal (progesterone like) ;

- L’EGCG (épigallocatéchine gallate) de thé vert protège les ovaires des lésions par son action antioxydante

- Le Myrobolan Chébule ou la réglisse, source d’antioxydants pour protéger les cellules, les tissus et les organes reproducteurs des dommages causés par les cellules endométriosiques.

- les oligo-éléments comme le Zinc, le Sélénium et le Manganèse et enfin la Vitamine E pour leurs effets antioxydants.

En conclusion, l’endométriose n’est pas une fatalité. Cette pathologie inflammatoire trouve une réponse favorable avec la naturopathie.

Dans la mesure où vous avez la volonté de modifier vos habitudes alimentaires, votre hygiène de vie, les solutions apportées par la phytothérapie seront particulièrement efficaces.

Vous l’avez vu, chaque cas est particulier. Perturbateurs endocriniens, problèmes de thyroïde, troubles du comportement alimentaire ou autre, il conviendra de comprendre au cours de la consultation la cause de l’endométriose, afin d’établir un protocole adapté pour réduire les douleurs endométriosiques, voire les éliminer définitivement.


Source

  1. https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03336426
  2. Endocrine Disruptors and Endometriosis. Dutta, Banu, Arosh. Reprod Toxicol 2023https://doi.org/10.1016/j.reprotox.2022.11.007
  3. Peyneau M, Kavian N, Chouzenoux S, Nicco C, Jeljeli M, Toullec L, Reboul-Marty J, Chenevier-Gobeaux C, Reis FM, Santulli P, Doridot L, Chapron C, Batteux F. Role of thyroid dysimmunity and thyroid hormones in endometriosis. Proc. Natl. Acad. Sci. U.S.A.2019;116(24):11894-11899. doi: 10.1073/pnas.1820469116. PMID: 31142643
  4. Inflammatory Status Influences Aromatase and Steroid Receptor Expression in Endometriosis https://doi.org/10.1210/en.2007-0665

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